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Ma pratique artistique a démarré avec le travail de l’argile. J’ai découvert ce matériau pendant mes études. J’ai été fascinée par la capacité de l’argile à garder la mémoire des formes qu’on lui a données et des gestes qu’on lui a infligés.

Dans le processus de fabrication d’un objet en céramique, il y a toujours un moment redouté par les potiers, qui ne peut jamais être totalement sous contrôle : la cuisson. Pendant la cuisson peuvent se produire des accidents, sur la forme ou la couleur des objets. Loin de chercher à lutter contre ces accidents, j’ai cherché dans mon travail à les provoquer pour créer des objets «en danger», au bord du déséquilibre et de la destruction.

La capacité de la porcelaine à prendre une empreinte précise m’a également intéressée. J’ai créé un répertoire de formes que j’ai moulées pour les reproduire à l’infini et raconter des histoires absurdes sur mes objets accidentés.

Les plaques sont si fines qu’elles se gondolent et semblent se détacher du mur, et elles sont elles-mêmes le théâtre d’une scène violente, souvent fatale. Les pièces montées jouent sur l’ambivalence attraction-répulsion. 

 

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